NORDURLAND – Ishka Folkwell & Torren Martyn

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NORDURLAND – Ishka Folkwell & Torren Martyn

Après avoir regardé NORDURLAND plusieurs fois, on s’est dit qu’il fallait qu’on en parle un peu avec Ishka Folkwell, le réalisateur du film.
www.ishkaimagery.com

Wrecked : Salut Ishka, comment vas-tu ? Où es-tu en ce moment ?

Ishka Folkwell : Hé ! Merci d’avoir pris contact ! Je suis actuellement aux Etats-Unis avec ma copine et sa famille pour profiter du soleil 🙂

W : Vous avez vraiment repoussé les limites du surf en eau froide dans Nordurland, comment était le voyage ? Parles-nous du challenge de voyager et surfer en Islande.

IF : Le voyage a été incroyable. C’est la première fois que j’allais dans un endroit aussi froid. L’année dernière, Torren et moi sommes allés en Nouvelle-Zélande, mais c’était un autre niveau de froid. Le principal défi (outre le froid extrême) était le manque de lumière du jour. Je pense que nous avons eu environ 5-6 heures de lumière, la plupart des vagues sont assez éloignées les unes des autres, donc il faut conduire beaucoup et ça grille de précieuses heures de lumière du jour.
Bien que je n’aie pas surfé moi-même, le plus grand défi pour Laurie, Torren et Ryan était de se changer dans le froid. Une fois qu’ils étaient dans l’eau, ils allaient bien.

© Ted Grambeau

W : Avec un temps aussi froid, un vent fort, une eau glacée, même checker les vagues peut être très dur. Vous êtes devenus plus pointilleux sur la qualité des vagues avant d’aller dans à l’eau ? 

IF : Encore une fois, Torren est probablement mieux placé pour répondre à cette question, mais je dirais que tu deviens certainement un peu plus difficile. Quand on tourne pour un film, on est généralement un peu difficile sur la qualité de la vague de toute façon. Mais les mecs étaient chauds et ont définitivement surfé quelques vagues moyennes que beaucoup de gens auraient évité.

W : L’équipement de surf s’est beaucoup amélioré dernièrement et nous donne la possibilité de surfer en Islande comme vous l’avez fait, ainsi que dans les Grands Lacs, en Alaska ou en Norvège. Quel était votre équipement dans et hors de l’eau ?

IF : Dans l’eau, les garçons portaient des combinaisons à cagoule NeedEssential 6/5/4mm avec chaussons et gants. Crois-le ou non, mais ils avaient en fait plus chauds dans l’eau que dehors.
Sur la terre ferme, j’avais des chaussettes thermiques, des chaussettes de laine et des bottes isolées, ainsi qu’un jean, une veste en duvet, des gants, un coupe-vent, un foulard et un bonnet. Quand il faisait vraiment froid, je mettais une cagoule et quelques couches supplémentaires et j’essayais de continuer à bouger le plus possible. Si je pouvais trouver un abri contre le vent, ça m’aidait beaucoup !
NeedEssentials nous a fourni beaucoup du bon matos pour hors de l’eau, comme la veste en duvet, le bonnet et le coupe-vent.

© Ted Grambeau

W : Beaucoup de vagues ont été découvertes dans des pays tropicaux et en eaux chaudes. Le surf en eau froide se développe de plus en plus. Combien de temps penses-tu qu’on pourra continuer à découvrir de nouvelles vagues à travers le monde ?

IF : C’est une bonne question ! Pour être honnête, je ne pense pas que nous ayons découvert quoi que ce soit de nouveau. Même si nous n’avons surfé qu’une seule fois avec un autre gars pendant tout le voyage, je pense que les gens du coin l’ont assez bien poncé la côte. Pour découvrir de nouvelles vagues de nos jours, je pense qu’il faut y aller en bateau ou en avion, mais je suis sûr qu’il y a encore plein de spots à découvrir !

W : Avez-vous vu d’autres surfeurs ? Je suppose que personne ne passe te voir comme Malibu l’été.

IF : On a vu passer quelques voitures avec des planches sur le toit, mais il n’y a eu qu’une seule fois où quelqu’un d’autre était dans l’eau en même temps que nous.

W : Dans quelle mesure un trip pareil est réalisable ? Comment on s’organise ? Les conditions changent rapidement, ça doit être difficile à lire.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui veut surfer en Islande ? « Ouais, vas-y, c’est facile » ou « fais un boat-trip à la place » ?

IF : Ça dépend de ce que tu cherches, je suppose. Si tu veux la garantie d’avoir des vagues de bonne qualité et accessibles, fais un boat-trip direct.
Pour nous, lors de ce voyage, nous avons vraiment bosser dur. Nous avons passé des heures à regarder différentes cartes et prévisions, d’innombrables heures entassés dans la voiture, mangé de la nourriture de merde et dépensé beaucoup d’argent. Et oui, les conditions changent extrêmement rapidement !
Mais si tu réussis à te faire une bonne session, la récompense est beaucoup plus grande, tu as vraiment l’impression de l’avoir méritée et il n’y a personne d’autre que tes amis pour partager ce moment avec toi. Je pense que c’est le rêve de tous les surfeurs, mais il y a de grandes chances que tu aies des vagues merdiques et c’est terriblement décourageant.
La chance est un facteur important là dedans.

After watching NORDURLAND several times, we thought we should talk about it a little with Ishka Folkwell, the director of the film.
www.ishkaimagery.com

Wrecked : Hi Ishka, how are you? Where are you right now?

Ishka Folkwell : Hey! Thanks for getting in contact!
I am currently in the states with my partner and her family enjoying the sunshine 🙂

W : You really pushed the limits of cold water surfing in Nordurland, how was the trip? Tell us about the challenge of traveling and surfing in Iceland.

IF : The trip was amazing. It’s the first time I have ever been somewhere that cold. Last year Torren and I went to New Zealand, but this was a whole other level of cold. The main challenge (other than being extremely cold) was the lack of daylight. I think we had about 5-6 hours of light, most of the waves are quite far apart so you need to do a lot of driving which chews up the valuable daylight hours.
Although I didn’t surf myself it seemed the biggest challenge for Laurie, Torren and Ryan was getting changed in the cold, once they were in the water they were fine.

© Ted Grambeau

W : With a cold weather like this, strong wind, icy water ; even checking the surf can be extreme due to these conditions. Do you become more picky when it gets to the quality of waves you need to get in the water? 

IF : Again Torren is probably better suited to answer this question, but I would say you definitely get a little more picky. But when you’re shooting for a film you are generally somewhat picky on the wave quality anyway. But the boys had a good crack at it and definitely surfed a few average waves that a lot of people might have passed up haha

W : Surfing equipment improved a lot lately and gives us the possibility to surf in Iceland like you guys did, as well as the Great Lakes, Alaska or Norway. What was your equipment there in and out of the water?

IF : In the water the boys were wearing 6/5/4 hooded NeedEssential wetsuits along with booties and mittens. Believe it or not but they were actually warmer in the water than out.
On the land I had thermals, wool socks and insulated gumboots, along with jeans, a down jacket, mittens, windbreaker, scarf and beanie. On the really cold days I would throw a balaclava on and a few extra layers and try to keep moving as much as possible. If I could find shelter from the wind it helped a lot!
NeedEssentials had some great stuff for us on land like the down jacket, beanie and wind breaker.

© Ted Grambeau

W : A lot of waves have been discovered in tropical countries and warm waters. Cold water surfing is the new trend. How long do you think we can keep discovering new waves across the globe?

IF : Thats a good question! To be honest I don’t think we discovered anything new. Even though we only surfed with another guy once on the whole trip  I think the locals have it pretty dialled. To discover new waves these days I think you need to access waves by boat or air, but I’m sure theres plenty of spots out there!

W : Did you see other surfers? I guess nobody is dropping in on you like Malibu in the summer.

IF : We saw a few cars drive by with boards on the roof, but only once was there someone else in the water at the same time.

W : How feasible is it? How do you get organised for a trip like this one?How often do you score a wave? The conditions change quickly, it’s hard to read I guess. 
What advice would you give to someone who wants to surf there? « Yeah go, it’s easy » or « do a boat trip instead”?

IF : It depends on what you’re looking for I guess. If you want guaranteed good quality waves at your fingertips then do a boat trip for sure.
For us on this trip we really had to work for it. We spent hours looking at different charts and maps, countless hours crammed in the car, ate shitty food and spent heaps of money. And yes, the conditions change extremely quickly!
However if you do manage to snag a good session the reward is much greater, you really feel like you earned it and theres no one else there but your friends. I think that’s every surfers dream, but theres definitely a big chance you will get shitty waves which can be pretty disheartening.
Luck is definitely a big factor.