Scrollez un peu pour la version française.
A storm in the Basque Country
Every surfer knows there are certain waves in this world that we’ve placed upon a pedestal, to be gazed upon in awe within our unique wave gliding culture. Each of these breaks secures a refuge in our waterlogged minds be it from the glossy pages of a surf mag we drooled over as groms or perhaps a wave made famous by the days of the ASP Dream Tour. Having lived in France for over two years I’ve been fortunate enough to cross some of Europe’s most celebrated off my list.
Unfortunately there is one that has successfully evaded my pen; the fickle yet powerful left point known named after the small fishing port she calls home, Mundaka. Considered one of the best waves in all of Europe most of us know of her majesty and just how seldom she comes to court.
With winter approaching I had my eyes on a developing storm in the North Atlantic. After postponing an earlier trip just a week prior due to unruly weather conditions, I decided to make a go of it when another purple blob appeared, its path careening towards the Spanish Basque region. Unfortunately for me this recent storm was causing major problems in France. I lost a full day of travel due to a flood engulfing the train line from Bordeaux to Hendaye. A total of three separate storms had developed flinging themselves straight into the Basque region with swell heights forecasted to top 10 meters. Faced with a forecast changing by the hour I hoped I would luck out. One thing I knew for sure, there were waves.
Last minute plans call for last minute changes and I found myself on a 4.5 hour bus ride to Hendaye only to hop on a small train leading to a city bus stop. Using my very limited Spanish to navigate it was another hour before I finally arrived at the small airport of San Sebastián where my rental car lay in wait. Making my way to the city center took a whole lot longer than the internet gods at google promised as the high winds had forced a tractor-trailer into the middle of a round-about completely blocking one of the main thoroughfares into town. I was certain not to ignore the foreshadowing falling upon my trip.
I arrived in town just before dark with enough time to reach Playa de la Zurriola, the main break in town, to catch a glimpse of the overexcited swell. The amount of water moving through the beach was downright scary. Traveling solo and without real reference of what the hell I was doing I decided to book a few days at the Surfing Etxea Surf Hostel. It’s there where the local boys informed me that my dream of surfing Mundaka was pretty much dead in the water. The forecasted wind directions were, to put it bluntly – dog shit. I was told that my best option would lie another 2 hours to the west. Thanking the boys for the tip I gathered my gear and headed to a small northeasterly facing beach town.
Torrential rainfall and swirling winds greeted my drive west. An occasional break in clouds from time to time lit up the Spanish countryside in dramatic fashion. A display of mountain peaks surrounded by rolling green hills falling into the ocean made for an enjoyable drive. Of course I wasn’t letting a shitty forecast ruin my dreams and made the 1.5-hour detour in order to finally lay eyes upon the fickle Spanish beauty that had spawned this whole trip. Knowing that this detour would produce little if anything at all I couldn’t help but to stop and pay homage to the queen of Spain. Having only seen pictures of her in all her magnificence my heart ached at the image in front of me, a blown out swirl of water for which there was barely a semblance of the wave. “Only a surfer knows the feeling,” that’s the saying usually brought to mind when seeing epic surf, but it also applies to the feeling of being absolutely skunked.
Alas I headed away from the former beauty, she’d put on her finest another night for another line of men bending their knees to her majesty. As for now I had more than an hours drive ahead and fleeting sunlight. It is what I found next that could be described as the queen’s hot step-cousin in town for the weekend. Have a look below for a glimpse my fellow dreamers.
A storm in the Basque Country
En tant que surfeurs nous avons placé certaines vagues sur un piédestal propre à la culture liée au surf et à la mer, nous les regardons avec des yeux émerveillés. Chacun de ces spots est un refuge pour nos esprits gorgés d’eau, que ce soit les pages brillantes d’un magazine de surf devant lequel nous avons bavé en tant que gosses ou peut-être une vague rendue célèbre par les beaux jours de l’ASP. Ayant vécu en France pendant plus de deux ans, j’ai eu la chance de rayer de ma liste certains des plus célèbres d’Europe.
Malheureusement, il y en a une qui a réussi à échapper à ma plume : la gauche volage mais puissante, connue du nom du petit port de pêche qui l’abrite, Mundaka. Considérée comme l’une des meilleures vagues d’Europe, la plupart d’entre nous connaissent sa majesté et savent à quel point elle vient rarement à la cour.
À l’approche de l’hiver, j’avais les yeux rivés sur une tempête qui se développait dans l’Atlantique Nord. Après avoir reporté un voyage une semaine plus tôt à cause de conditions météorologiques difficiles, j’ai décidé de m’y rendre quand une autre tache violette est apparue sur la carte, son chemin se dirigeant vers le Pays Basque espagnol. Malheureusement pour moi, cette récente tempête a causé de gros problèmes en France. J’ai perdu une journée entière de voyage à cause d’une inondation qui a englouti la ligne de train de Bordeaux à Hendaye. Au total, trois tempêtes se sont enchaînées, se jetant directement dans le Pays Basque avec des hauteurs de houle prévues allant jusqu’à 10 mètres. Face à des prévisions qui changeaient d’heure en heure, j’espérais avoir de la chance. Une chose était sûre, il y avait des vagues.
Les plans de dernière minute entraînent des changements de dernière minute et je me suis retrouvé sur un trajet de 4h30 en bus jusqu’à Hendaye pour ensuite monter dans un petit train menant à un arrêt de bus de la ville. Avec mon espagnol très limité, il m’a fallu une heure de plus avant d’arriver au petit aéroport de San Sebastián où ma voiture de location m’attendait. Se rendre au centre ville a pris beaucoup plus de temps que ce que les dieux de l’internet chez Google avaient promis car les vents violents avaient renversé un tracteur-remorque au milieu d’un rond-point bloquant complètement une des principales artères de la ville. J’étais certain de ne pas ignorer le présage qui s’abattait sur mon voyage.
Je suis arrivé en ville juste avant la nuit avec suffisamment de temps pour atteindre Playa de la Zurriola, le principal spot de la ville, pour apercevoir la houle énervée. La quantité d’eau qui se déplaçait sur la plage était carrément effrayante. Voyageant en solo et sans réelle idée de ce que je faisais, j’ai décidé de réserver quelques jours au Surfing Etxea Surf Hostel. C’est là que les locaux m’ont informé que mon rêve de surfer à Mundaka était pratiquement mort. Les directions du vent prévues étaient, pour dire les choses crûment, de la grosse merde. On m’a dit que ma meilleure option serait encore 2 heures à l’ouest. En remerciant les gars pour le tuyau, j’ai rassemblé mon équipement et je me suis dirigé vers une petite station balnéaire dont la plage est orientée vers le nord-est.
Des pluies torrentielles et des vents tourbillonnants ont salué ma route vers l’ouest. De temps en temps, une éclaircie occasionnelle au milieu des nuages illuminait la campagne espagnole de façon dramatique. Le spectacle de sommets montagneux entourés de collines verdoyantes tombant dans l’océan rendait la conduite agréable. Bien sûr, je n’ai pas laissé des prévisions de merde ruiner mes rêves et j’ai fait le détour d’une heure et demie pour enfin poser les yeux sur la Beauté inconstante de l’Espagne qui était à l’origine de tout ce voyage. Sachant que ce détour ne produirait que peu ou pas de choses, je n’ai pas pu m’empêcher de m’arrêter pour rendre hommage à la reine d’Espagne. N’ayant vu que des photos d’elle dans toute sa magnificence, mon cœur se mit à trembler devant l’image qui se trouvait devant moi, un tourbillon d’eau soufflée pour laquelle il y avait à peine un semblant de vague. « Seul un surfeur connaît le sentiment », c’est le dicton qui revient le plus souvent à l’esprit quand on voit du surf épique, mais il s’applique aussi à la sensation d’être absolument renversé.
Hélas, je m’éloignais de l’ancienne beauté, elle allait revêtir son plus beau costume un soir de plus pour une autre lignée d’hommes qui pliraient les genoux devant sa majesté. Pour l’instant, j’avais plus d’une heure de route devant moi et un soleil fugace. C’est ce que j’ai trouvé ensuite qui pourrait être décrit comme le beau-cousin de la reine en ville pour le week-end. Jetez un coup d’oeil ci-dessous pour un aperçu de mes camarades rêveurs.